Eh bien la rédaction de NextStep, elle, n’avait vraiment rien vu venir.
Avec un magazine en grande partie rédigé avant le début du confinement, mais pas encore commercialisé, nous avons été contraintes de reporter la parution. Même si nous avons dû ajuster certains de nos articles, ce recul de quelques semaines nous permet de vous présenter une vision – un peu – plus claire de « l’après ».
Car quel chamboulement… Impossible désormais d’évoquer l’étude de PwC présentée durant le Forum économique mondial à Davos, estimant à 62 % le nombre de dirigeants à être assez confiants dans les perspectives de croissance de leur propre entreprise pour l’année à venir. Ni même de rappeler les moments chaleureux vécus à l’IPEM, à Cannes, et surtout cette étude des organisateurs qui révélait que la majorité des sociétés de gestion ne craignaient pas un retournement économique majeur dans les douze prochains mois.
La douche a été froide, très froide.
Face à ce que les professionnels du retournement ont qualifié de « tsunami », les entreprises ont dû se réorganiser en urgence, avec le soutien de l’État. Les dirigeants ont cherché des moyens de survie : recours au chômage partiel, gel des règlements non indispensables, report de paiement des loyers, renégociation des dettes bancaires… Pour ne pas les laisser se faire submerger par la multitude de parution de décrets au Journal Officiel, trois associations de spécialistes des entreprises en difficultés se sont unies sous la bannière SOS Entreprises Coronavirus pour leur donner les premières clés d’un sauvetage réussi.
La tâche sera longue pour arriver au Nouveau Monde. Et une fois les premières pierres du retournement posées, le dirigeant sait qu’il devra rapidement penser à l’après. Le moment du rebond, de la reprise de l’activité. Avec peut-être une nouvelle vision de l’aventure, une nouvelle envie de travailler, de partager, de produire. Next could be different.