Parmi les enseignements relevés, on notera que 60 nouvelles campagnes publiques ont été lancées contre des entreprises européennes durant les douze derniers. Un chiffre en baisse de 3,2% par rapport à l’année précédente. Quelque 80% des dirigeants d’entreprises interrogés par les enquêteurs s’attendent d’ailleurs à une hausse de l’activisme après la pandémie, retrouvant des niveaux équivalents à ceux enregistrés avant le Covid-19.
Les entreprises visées durant les derniers mois étaient majoritairement celles dont la capitalisation boursière est supérieure à 2 mds$. Tous les secteurs d’activités ont été visés.
Les demandes publiques portaient classiquement sur des questions de changement de gouvernance et de renouvellement de la composition des conseils d’administration (30% des demandes), ou sur des problématiques relatives aux M&A (27% des demandes). L’étude précise en outre que « Les demandes publiques portant sur la réduction des coûts et une meilleure performance opérationnelle des entreprises ont explosé, passant de quatre demandes en 2019 à 16 en 2020, soit une augmentation de 400%. Une hausse qui reflète ainsi l’impact de la Covid-19 sur les résultats financiers des entreprises ».
Le rapport dresse également les perspectives qui se profilent pour 2021. Selon Armand Grumberg, Head of European M&A de Skadden : « Aucune société émettrice européenne ne devrait se considérer à l’abri d’une attaque des activistes qui mènent leurs campagnes dans tous les secteurs d’activités. Petites, moyennes et grandes capitalisations sont toutes considérées comme des opportunités éventuelles par les activistes, qui ont récemment démontré leur facilité à nouer des liens avec de nouveaux alliés parmi les fonds de private equity ou les investisseurs institutionnels. Les entreprises dont le cours de bourse n’a pas retrouvé les niveaux enregistrés avant la pandémie risquent d’être particulièrement vulnérables ».